Caroline Kamaté, depuis plusieurs mois vous travaillez avec l’Icsi à ce pilote sur le « briefing-débriefing », avec de nombreuses observations terrain. Quels sont aujourd’hui, les messages clés que vous pouvez nous donner ?

Caroline Kamaté : Il y a pour moi deux points clés à souligner qui peuvent intéresser l’ensemble des acteurs concernés par les risques. Tout d’abord, l’importance de préparer en amont les chantiers, car anticiper donne de la sérénité aux équipes. Ensuite, l’importance de savoir s’adapter à la réalité du terrain.

En effet, on ne le répètera jamais assez : le chantier a beau être très bien préparé, personne n’est à l’abri d’un oubli, d’un changement lié à une perturbation de dernière minute. Et parfois, quand on arrive sur le chantier, la réalité n’est pas tout à fait celle à laquelle l’équipe s’attendait. Souvent même, le delta entre la situation prévue et la situation réelle peut être très important. Et tout ça va nécessiter de s’adapter en temps réel, pour faire le travail en sécurité.

 

L’importance de préparer en amont les chantiers, 
car anticiper donne de la sérénité aux équipes.
Ensuite, l’importance de savoir s’adapter à la réalité du terrain.”

Caroline Kamaté, responsable de programme Foncsi
en charge du pilote

 

Gagner en capacité d’adaptation n’est pas facile. Comment aider les opérateurs à progresser dans ce sens ?

CK : Il existe déjà de nombreuses bonnes pratiques sur le terrain qui montrent le professionnalisme des agents. Et oui, il existe encore des marges de progrès, par exemple en aidant à muscler le « brief-débrief », le tour chantier, en invitant les équipes à se poser ensemble quelques bonnes questions.


Concrètement, pour GRDF, vous avez créé un « journal de bord ». Pouvez-vous nous en dire plus ? Quel est son apport au collectif de travail ?

CK : Ce journal de bord a été construit et est testé avec les équipes de GRDF. Il vise à être un support d’aide à la réflexion, un document pratique, visuel et adapté à leurs chantiers.

Dans de nombreux secteurs d’activité, les rituels tels que les « briefs-débriefs » participent vraiment à améliorer la communication, la cohésion des collectifs de travail. Et la vitalité des collectifs de travail, c’est une meilleure prévention des risques, c’est une meilleure récupération des situations potentiellement dangereuses.

Bref, c’est un déterminant essentiel de la sécurité des chantiers.


 

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